Cabrioni le producteur de biscuits a investi dans une ligne d’emballage ultra-automatisée

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Le producteur de biscuits italien a investi dans une ligne d’emballage ultra-automatisee.

En Italie comme en France, le lut de la main-d’auvre peut ever de fagon consequente le compte de resultat d’une entreprise, ce qui oblige ses dirigeants a faire des choix parfois difficiles. Pour sa part, Cabrioni, fabricant de biscuits et de gaufrettes a Carpineti, dans les montagnes d’Emilie- Romagne (Italie), n’a jamais voulu renon- cer a la qualite de ses ingredients: des reufs frais uniquement, de la farine et du sucre d’origine italienne, du beurre, de la margarine, mais seulement celle elaboree dans sa propre usine, pas d’huile de palme ni de produits deshy- drates… «Nous nous positionnons sur le segment moyen-haut de gamme, ce qui implique que nous ne pouvons faire aucune concession sur les matieres pre­mieres qui representent jusqu’a 60% du prix de revient de nos biscuits. Afin de rester competitifs, nous devons cher- cher les economies ailleurs», explique Stefano Cabrioni, Pdg de la societe.

Investissements massifs

Contrairement a ce qu’on pourrait penser, cette strategie s’est exprimee par des investissements massifs dans l’infrastructure et l’automatisation. En 2005, l’entreprise a ainsi inaugure une aile de 4000 m2, dotant son usine d’une superficie de 15000 m2, avec, au menu, un bati a structure autoportante d’une quinzaine de metres d’envergure permettant d’obtenir plus de place en atelier, de l’Inox a profusion et un nou- vel entrepot. L’occasion de renover une partie des machines, y compris celles reservees aux etapes de conditionnement et d’emballage. «Nous achetons toujours ce qu’il y a de mieux sur le marche: il est preferable de depenser au debut plutot que de perdre de l’argent par la suite en reparations, en arrets de ligne et autres incidents. Comme le dit un proverbe ici chez nous: qui depense plus depense moins!», expose avec son franc- parler Angelo Cabrioni, le fondateur de l’entreprise. Et de poursuivre: «Nous donnons la priorite aux constructeurs italiens pour des raisons de proximite, mais ce n’est pas une regle absolue.» Haas et Imaforni pour la fabrication et la cuisson de biscuits et de gaufrettes, Ishida pour le pesage, Cavanna pour le flowpack, Pieri pour le banderolage ou encore Cama pour le regroupement et l’encaissage sont ainsi ses fournisseurs attitres. Sa strategie en automation passe aussi par l’entrepot, desormais entiere- ment gere par des navettes a guidage automatique (AGV). Ces dernieres recu- perent les palettes en fin de ligne, puis les rangent surjes racks selon un ordre pre- etabli avant d’aller charger les camions. Plus recemment, afin d’automatiser l’encaissage de ses deux lignes dediees a la production de gaufrettes, Cabrioni a renouvele sa confiance a Cama en inves- tissant dans deux machines: un mono­bloc d’etuyage IF318 et une encaisseuse wrap-around FW748. La societe posse- dait deja trois encaisseuses du construc- teur lombard.

Trois robots

A l’auvre depuis le debut de l’annee, les deux nouvelles machines remplacent quatre personnes qui effectuaientaupara- vant l’encaissage a la main. Situee juste apres l’ensacheuse flowpack, l’etuyeuse integre trois robots a deux axes. Son role consiste a former les boites en carton quatre par quatre, a les remplir avec les sachets de gaufrettes (cinq par etui), puis a les refermer. L’encaisseuse regroupe ces memes etuis dans une caisse wrap­around prealablement constituee, qu’elle ferme ensuite, et dont elle verifie la confor- mite avant l’envoi vers le palettiseur. La ligne est capable de debiter 15 caisses par minute contenant 22 etuis chacune. «Nous avons ete seduits par la simpli- cite du process, la qualite du logiciel et des composants, mais surtout par la fiabilite, cette installation nous assurant un taux d’efficience superieur a 95%», remarque Stefano Cabrioni. Le monobloc et l’encaisseuse font tous deux partie de la gamme BreakThrough Generation (BTG), lancee par Cama l’an dernier, et qui se caracterise par une meilleure prise en compte de l’ergonomie et de l’accessibilite, notamment avec la pos- sibilite d’entrer de plain-pied a l’interieur de la machine.

La presence de traverses a pans inclines et l’absence de zones de retention faci- litent quant a elles l’hygiene et le net- toyage. «Nous avons place les armoires  electriques dans les montants pour gagner de l’espace et insere les porte- cables dans les traverses situees en hau- teur», souligne Charles Girault, directeur de Cama France, avant d’ajouter: «Cote ergonomie, le magasin a decoupes a ete place a 800 mm de hauteur, pour eviter a l’operateur de se baisser ou de tendre les bras vers le haut.»

Avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de croitre depuis 2012, au rythme de croisiere de 5% par an, Cabrioni envi­sage l’avenir sereinement. La biscuiterie aimerait developper ses ventes dans la Peninsule, en dehors des zones ou elle est historiquement bien implantee- l’est et le sud du pays-, et renforcer l’export, qui ne represente que 10% de son activite. Internet pourrait y contribuer. En paral- lele, la societe a deja entrepris un plan de diversification pour elargir son offre avec les pates a tarte et d’autres produits prets a cuisiner. Les travaux de construc­tion d’un atelier de 3000 m2 contigu a l’usine ont deja debute. L’extension sera livree a la fin de l’annee. Et de nouvelles machines arriveront. Pas de surprises, Cabrioni devrait renouveler sa confiance a ses fournisseurs favoris… •

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